dimanche 27 mars 2016

synopsis


Nasreddin Hodja est le “héros” de centaines d’histoires où le rire est provoqué par sa naïveté et par la subversion de notre logique habituelle. Il est une des figures les plus populaires du Proche et du Moyen Orient, des Balkans, mais on retrouve des histoires identiques en Inde, en Chine, en Afrique du Nord, en Perse, en Arménie, en Grèce, etc.

 Au-delà de leurs origines géographiques, historiques et culturelles, ces histoires ont une résonance universelle que manifeste bien la multitude des pays dans lesquels elles se sont répandues. Elles ont en commun de procéder à un renversement de “point de vue” qui fait voler en éclat notre manière établie de voir les choses, les gens, le monde et leurs relations. Au-delà du sourire elles ont d’infinies résonances. Sur les ruines de l’ordre ainsi pulvérisé, peut naître un autre regard. Ce n'est donc pas un hasard si les premières histoires de Nasreddin qui me furent contées, le furent par des sufis turcs, qui se délectaient en les racontant tout en les utilisant, l'air de rien, pour apporter un nouvel éclairage à une situation quotidienne.

Cependant il serait néfaste de tenter une approche “didactique” ou prétendument “profonde” du contenu de ces histoires et de vouloir à tout prix leur faire avouer leur sagesse. Ce serait les enfermer dans une cage beaucoup trop étroite et le plus profond de leur sagesse ne se laisse pas enfermer. Elles sont porteuses d’infiniment plus de richesses que n’en pourrait dévoiler l’équivalent d’une “morale de la fable”.

Alors laissons-nous prendre simplement, naïvement, par le rire ou le sourire qu’elles peuvent susciter en nous. Le reste fera son chemin si nous ne nous en préoccupons pas intempestivement.

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